mardi 30 juillet 2013

Le jeu de rôle sur table





Aujourd'hui, je vais vous parler du jeu de rôle sur table. Comme je compte faire des initiations, il me semblait approprié de vous expliquer avec mes mots ce que c'est. Quand les enfants jouent au gendarme et au voleur, à la dinette, etc... c'est déjà du jeu de rôle. La version sur table, en fonction des personnes présentes, est quant à elle plus mature et plus profonde qu'il n'y parait.






 
- Le roleplay, kézako : avant de commencer, je voudrais intégrer de suite une notion, le roleplay. Il s'agit de la contraction, non pas d'une femme enceinte, mais de deux mots anglais, role et play, ou littéralement, jouer un rôle dans la langue de notre bon vieux Molière. Pour faire simple, c'est comme du théâtre. Dans le jeu, quand on fait un roleplay, c'est comme si on jouait sur une scène. Sauf qu'on reste assis autour d'une table pleine de nourriture qui donnerait un infarctus au plus fervent des végétariens.

Un jeu de rôle se compose de plusieurs éléments :


- Joueurs : Ce sont les personnes qui vont vivre l'histoire proposée par le MJ. Avec la feuille de personnage et les dés, ils vont pouvoir agir dans l'univers du jeu et l'histoire du scénario afin d'incarner un personnage joueur (PJ).

- Maître de jeu (MJ) : C'est le fameux gus qui a le scénario entre les mains. Dans la partie, c'est la personne qui va gérer l'univers, l'histoire, les interactions entre les joueurs et le monde. Il prend donc le rôle d'arbitre, conteur, gestionnaire, divinité. C'est la personne qui a le plus de pouvoir dans la partie car elle décide de se qu'il se passe. Sa santé mentale devra être à toute épreuve pour supporter les joueurs / enfoirés / anges purs et vierges qui feront tout et n'importe quoi pour foutre le scénario en l'air.


- Règles : En général, on peut les trouver dans un livre. Elles permettent de gérer les aspects techniques du jeu. N'en déplaise aux anarchistes, mais elles sont vitales pour la fluidité du jeu et aussi pour éviter les bastons IRL.

- Dés : Et oui. Comme au monopoly. Sauf que dans le jeu de rôle il existe toute une variété de dés avec un nombre de faces différentes. Les dés utilisés varient en fonction du jeu lui-même. Les plus utilisés ont de 4 à 20 faces. Ils permettent de résoudre des actions qu'on ne peut résoudre par du roleplay, en ajoutant une part de hasard. Ce hasard diminue au fur et à mesure qu'un personnage gagne de l'expérience.

- Feuille de personnage : C'est la feuille recueillant les informations sur le personnage à incarner (PJ). La nature de ces informations est très variée. Ça va des capacités aux connaissances en passant par l'apparence ou le comportement psychologique et les caractéristiques. Ces feuilles sont destinées aux joueurs principalement.

- Crayon, gomme, et feuille blanche : Ce matériel est très utile voir vital pour s'y retrouver. On s'occupe de la gestion en prenant des notes et notre esprit reste libre pour vivre l'aventure.

- Un univers (background) : il s'agit de l'endroit où l'histoire prendra place. Les univers prennent leur source dans la littérature fantastique, et depuis, la littérature s'inspire aussi des jeux de rôles. On peut très bien faire un tour dans le seigneur des anneaux, dans un western spaghetti, dans l'espace aux cotés de Yoda, en train de patrouiller avec le commissaire moulin, aller tataner ces saletés de vampires qui brillent au soleil et bien d'autres. comme le dit l'adage, la seule limite est celle de l'imagination.

- Un scénario : Et oui. Comme pour un film, il est nécessaire d'avoir un scénario. C'est ce qui va donner toute la substance au jeu, le fil narratif de l'histoire. Le scénario est réservé au Maître de Jeu (MJ). Il devra faire en sorte que les joueurs suivent ce scénario. Toutefois, certains MJ pourrons inventer le scénario au fil de la partie. Mais il faut soit être très expérimenté, soit connaître son sujet, ou alors être psychopathe. Les deux premières options étant les plus envisageables.

           Par contre, il faut aussi une grande dose d'imagination. Le jeu de rôle offre tout une palette d'histoires toutes plus fantastiques les unes que les autres. De plus, il ne s'agit pas d'un récit linéaire. Ce sont les actes des joueurs qui vont modifier l'histoire. Pour donner un exemple, on va prendre un film d'horreur où l'héroïne se retrouve en face d'une porte avec marqué en gros danger ne pas entrer avec le monstre à l'intérieur. Avec le Jeu de rôle, rien ne vous oblige à faire comme elle et entrer avec seulement un crayon en guise d'arme. Vous pouvez repartir en arrière et récupérer 2 fusils de chasse, une armure, 5 grenades et le GIGN afin de crever cette saleté de bestiole qui a bouffée les aiguilles à tricoter de grand-mère (sait faire un bon café… ok je sors).

 Au même titre qu'une soirée entre amis, qu'un barbecue, qu'une partie de pétanque, qu'une soirée film à la maison, qu'une séance de lecture voire au même titre qu'une réunion tupperware (soyons fous), une partie de jeu de rôle sur table est un bon moyen de passer une bonne soirée sans se prendre la tête, d'oublier un instant les tracasseries du quotidien et de souvent rigoler un bon coup.

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